Suite au communiqué de presse diffusé à travers les réseaux sociaux annonçant la fermeture de la chaîne sportive Stad’Afric afrikafoot.fr a rencontré le rédacteur en chef de la chaîne panafricaine de sport Mansour Loum ayant connu les deux versions de la chaîne

Afrikafoot.fr: Pourquoi ce communiqué ?

Mansour Loum : Mediactive Broadcast, le gestionnaire de la chaîne Stad’Afric, a décidé de cesser son investissement dans la chaîne et d’en stopper la diffusion avec effet immédiat compte tenu d’un usage détourné de la chaîne qui a été mené par certaines personnes. Situation qui a causé du tort à Mediactive, à Stad’Afric et au travail des nombreux collaborateurs qui se sont investis sans relâche.

Afrikafoot.fr : Comment cette situation est-elle arrivée ?

M.L: Il faut savoir que le projet Stad’Afric existe depuis 2015-2016 mais n’a jamais pu trouver un réel équilibre, notamment financier, ce qui a causé l’arrêt de la chaîne une première fois en raison de la mise en liquidation judiciaire de Baigom Compagny. Société appartenant au fondateur de la chaîne, mais confrontée à de nombreux défauts de paiements vis à vis de prestataires et collaborateurs (paiement du satellite, arriérés de salaires par rapport aux employés qui sont toujours d’actualité, etc) mais aussi une défiance vis à vis de plusieurs partenaires de la première heure (des opérateurs télé) qui au fur et à mesure ont pris leurs distances. D’où la mise en liquidation de Baigom Compagny qui d’ailleurs est toujours d’actualité et facilement vérifiable.

Face à cette situation, la chaîne a donc arrêté d’émettre. Mais en 2018, le fondateur de la chaîne a pu rencontrer le président du Groupe Mediactive et les deux parties ont pu relancer la chaîne avec la constitution d’une nouvelle équipe, le recrutement de correspondants, la mise en place de nouveaux partenariats… Mais avant toute chose, Mediactive a soldé toutes les dettes dues aux prestataires. Tout ceci a permis le retour de la chaîne sur les antennes assez rapidement et le travail abattu par cette nouvelle équipe en très peu de temps a été salué par le monde des médias mais aussi le public.

Cependant, il apparaît que le fondateur de Stad’Afric n’a visiblement pas respecté certains de ses engagements pris vis à vis de Mediactive qui a relancé son projet, étant donné qu’au bout de quelques mois, il a été mis à l’écart. Pour des raisons évidentes je ne peux entrer dans les détails, étant donné que ce volet concerne les deux parties qui pourront d’avantage s’expliquer si elles le souhaitent.

Afrikafoot.fr: Qu’est-ce qui pose problème ?

M.L : Si le retour de Stad’Afric sur les antennes a été salué, il est très vite apparu qu’il y avait une utilisation détournée du travail effectué par la nouvelle équipe. Par exemple, des retours de potentiels partenaires faisant état de liens déjà noués avec Stad’Afric, alors même que la nouvelle équipe n’en était pas informée et surtout n’avait jamais pris les devants pour contacter ces partenaires. Comment expliquer que l’on vienne vous voir en vous indiquant qu’une collaboration doit être mise en place car déjà actée, ce alors que tous les collaborateurs et décideurs n’en sont pas informés ?

Une situation qui s’est produite à plusieurs reprises et à chaque fois, il est apparu que le fondateur de la chaîne était à l’origine de ces démarches, puisqu’il a continué à se prévaloir du statut de PDG de la chaîne et ce alors qu’il n’y exerçait plus aucune fonction, depuis des mois. Une situation qui a sali le nom de la chaîne et surtout le travail établi depuis la relance de Stad’Afric. Face au risque de voir le travail abattu être ainsi saboté, Mediactive a décidé de l’arrêt de l’émission de la chaîne sur tous les canaux de diffusion. Une décision forte et lourde de conséquences, mais obligatoire compte tenu de la situation.

Afrikafoot.fr : Et maintenant, que va-t-il se passer ? Un retour est-il prévu ?

M. L: Le communiqué diffusé par Mediactive est clair : Avec l’arrêt de l’investissement et de la diffusion, Stad’Afric disparaît pour la seconde fois et sans doute pour toujours étant donné le passif accumulé et la défiance des partenaires compte tenu des agissements de certaines personnes.