La fédération zambienne de football a fait des propositions à la CAF conformément aux articles 6.1 (b) et 17 (8) des Statuts de la CAF, pour inclusion dans l’agenda de la prochaine Assemblée générale de la CAF qui se tiendra à Arusha en Tanzanie, le 10 Août 2022.

Notre proposition est fondée sur ce qui suit :

a) représentation des six (6) zones pour avoir un (1) membre chacune au
Conseil de la FIFA, plus un membre féminin, réattribuant ainsi les sept sièges
actuels.

b) représentation des six (6) zones pour avoir deux (2) membres chacune au
Comité exécutif de la CAF, plus le président de la CAF, ce qui fait que le nouvel
exécutif comptera treize (13) membres. La zone de laquelle sera issue le
membre féminin élu ne conservera qu’un seul siège, car chaque zone ne peut
avoir que deux membres au Comité exécutif.

c) élection par le congrès de la CAF de deux vice-présidents, l’un en charge des
finances et l’administration et l’autre du développement et de la gestion du
football. Les zones desquelles sont issus les deux (2) vice-présidents élus
conserveront un seul siège chacune, puisqu’une zone ne peut avoir que deux
membres au Comité exécutif.

Cette proposition est motivée par les éléments suivants :

I. Représentation équitable des membres de la CAF suivant les zones au
sein du Conseil de la FIFA, du Comité Exécutif de la CAF, des
Commissions permanentes de la FIFA et de la CAF.

II. Réduction du coût de fonctionnement et de gestion des dépenses de la
CAF en ce qui concerne le Comité exécutif et les Commissions
permanentes de la CAF.

III. Structure de gouvernance améliorée pour le Comité exécutif dans sa
nouvelle configuration

IV. Efficacité dans la prise de décision au profit des membres de la CAF

À l’heure actuelle, le comité exécutif de la CAF est composé de vingt-deux (22)membres, ce qui représente 41 % des membres de la CAF. Le coût minimal de l’entretien d’un Comité exécutif d’une telle taille est estimé à 12,5 millions de dollars américains par an, et à environ 50 millions de dollars américains sur une période de quatre ans, durée d’un mandat.

La réduction proposée du nombre de membres du Comité exécutif de la CAF est nécessaire en ce moment, car elle aidera considérablement la CAF à gérer et à rationaliser ses ressources désormais limitées, du fait notamment du litige pendant devant les juridictions, né de la résiliation du contrat avec Lagardère qui assurait un minimum garanti de revenus.

En plus, les six (6) présidents des unions zonales sont désormais autorisés à assister aux réunions du Comité exécutif de la CAF, créant ainsi un scénario dans lequel une réunion de l’exécutif de la CAF comptera trente-et-un (31) membres.

Dans cette configuration, le Comité exécutif comptera 57% des membres de la CAF et devient de facto quasiment une Assemblée générale bis. Toutes choses qui contreviennent aux pratiques de «bonne gouvernance» puisque le Comité exécutif de la CAF est supposé être responsable devant l’Assemblée générale à laquelle il rend compte. Il est extrêmement urgent que cette mesure de réduction de la taille du Comité exécutif soit mise en œuvre pour réduire les dépenses de fonctionnement de la CAF et déployer les ressources limitées pour la mission principale de la CAF qui est de développer le football en Afrique.

Le Comité exécutif de la CAF verra une réduction du nombre de membres, passant de vingt-cinq (25) actuellement à treize (13) avec deux (2) membres pour chacune des six (6) zones, plus le président, ce qui donnera un nombre impair.

La structure proposée prévoira également deux (2) vice-présidents qui seront élus par l’Assemblée générale de la CAF parmi les douze (12) membres représentant les six (6) zones. Un vice-président sera en charge des « finances et de l’administration », et l’autre en charge du « développement et de la gestion du football ».

La mise en œuvre de ces mesures pourra être effectuée dès mars 2023 lorsque les mandats de six (6) membres du Comité exécutif devront être renouvelés. Les élections prévues en mars 2023 peuvent être gelées dans le cadre des mesures transitoires permettant l’implémentation de la proposition.

Les six (6) membres restants ainsi que les sept (7) membres du Conseil de la FIFA peuvent former un «Comité exécutif transitoire» jusqu’à expiration en mars 2025 de tous les mandats en cours.

JUSTIFICATION

I. Les six zones seront représentées à parts égales au Conseil de la FIFA et au Comité exécutif de la CAF, et par extension au sein des Commissions permanentes de la FIFA et la CAF.

II. Rationalisation et maîtrise de la dépense. Sur la base d’un Comité exécutif de vingt-cinq (25) membres, il est difficile de justifier les dépenses annuelles estimées à 12,5 millions de dollars US couvrant les indemnités, les primes annuelles, les frais de voyage.

III. La réduction du Comité exécutif de la CAF à treize (13) membres entraînera des économies immédiates estimées à 6,25 millions de dollars par an et à 25 millions de dollars sur le mandat de quatre ans de l’exécutif. Ceci est très important au moment où la CAF connaît des difficultés financières, comme indiqué lors de la présentation des rapports financiers au cours des dernières Assemblées générales de la CAF. Les réserves financières de la CAF continuent de s’épuiser tant que le contentieux avec Lagardère n’est pas résolu, en ceci qu’il entrave également l’arrivée de nouveaux sponsors.

IV. L’amélioration de la gouvernance induite par la nouvelle organisation devrait créer un cadre de transparence, de responsabilité et de gestion proactive des risques au profit des membres de la CAF, répondant ainsi à leurs attentes de création de valeur sur le long terme.

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