Les élections à la FIF sont un véritable cas d’école de la toute puissante et néfaste influence de la Federation internationale de Football association en Afrique. Cette dernière, au mépris des statuts en vigueur en Côte D’ivoire qui sont une émanation des statuts de cette même Fifa, veut absolument imposer la personne de Didier Drogba à la tête de la Fédération ivoirienne de Football.

Non pas que Didier Drogba n’a rien à apporter au football Ivoirien (au contraire), mais simplement que ce qui doit primer, au delà de tout et selon les engagements pris par Gianni Infantino au moment de son élection, ce sont les statuts des Federation, sans aucune ingérence externe. Même pas celle de la Fifa. Les statuts de la FIF sont donc la base légale sur laquelle devrait s’appuyer les élections à la FIF (le code électoral découlant des statuts).

Seulement, il se trouve que, comme pour plusieurs autres fédérations africaines dans un passé récent, la Fifa a tendance à vouloir porter aux affaires ses sous-fifres prenons l’exemple de la Sierra Leone où Isha Johansen dont le mandat a expiré depuis 2017 il n’y a pas d’élections mais toujours en poste soutenu par fatma Samoura et Infantino, Et ces derniers ne se cachent d’ailleurs plus pour clamer haut et fort qu’ils ont le soutien de l’instance faitiere du football mondial.

Les statuts de la Fifa stipulent très clairement qu’avant toute action à l’international, notamment lorsqu’un litige oppose des membres d’une Fédération, il est impératif d’épuiser toutes les voies de recours en interne. Mais dans le cas de la Fif, dès le départ, Eugène Diomande, le coordonnateur de la campagne de Didier Drogba avait laissé entendre que si recours il y a, celui-ci se ferait directement auprès de la Fifa, snobant ainsi les juridictions internes de la.l Fédération.

Il avait même annoncé un courriel de la Fifa adressé à la FIF plusieurs heures avant que ladite FIF ne reçoive effectivement le courriel en question. Comme pour montrer que même si son candidat n’est pas capable de réunir les parrainages nécessaires et de fédérer autour de son projet, il lui suffit d’avoir le okay du boss du football mondial pour être intronisé président de la FIF. Car il s’agit bien là d’une tentative d’intronisation ou la démocratie est mise en berne et où c’est l’omnisciente Fifa qui va désigner le président de la FIF.

Une attitude qui tend à se perpétuer sur le sol africain où les Federations ne semblent pas assez puissantes pour faire face à l’ogre Fifa. L’on n’entendra jamais la Fifa s’ingérer dans les affaires dune Fédération nationale européenne, Sud Américaine, Nord Américaine ou même Asiatique. Là bas, la puissance financière des Federations et meme des confédération fait qu’à la moindre incartade, Infantino et Cie seraient rappelés à l’ordre sur le plan légal.

Il est temps que les Federations africaines se réveillent et portent à leurs têtes des personnes qu’elles auront librement choisies, sans aucune pression ni intimidation venant de quelque coté que ce soit. Les Federations africaines doivent avoir à leurs têtes des hommes et femmes forts, capables de penser par eux-mêmes et qui ne se laisseront pas dicter leur conduite par la FIFA qui n’a de cesse de se comporter en Afrique comme une véritable puissance colonisatrice.

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