Le président de la Confédération africaine de football évoque dans un document paru ce jour sa passion pour le football

Durant ma carrière, j’ai connu le football sous tous ses aspects : en tant que passionné, d’abord, puis en tant que joueur et entraineur. J’ai ensuite pris des responsabilités de dirigeant, officiant aux niveaux locaux, régionaux, nationaux avant d’avoir l’honneur d’être choisi pour devenir Président du football continental. Ce parcours est celui d’une passion qui ne m’a jamais quitté.

Lorsque je suis arrivé à la tête de la Confédération Africaine de Football, en 2017, mon équipe et moi avons poursuivi une vision claire et précise de ce que doit être ce sport pour notre continent. Nous avons souhaité en faire un puissant outil d’éducation pour notre jeunesse, d’ouverture à l’autre et à ses différences.
Nous avons fait en sorte que les africains puissent être fiers de leur football. Nous avons travaillé pour que cette passion, qui pousse les gens à se rencontrer, puisse être accessible à tous : professionnels, amateurs, jeunes, femmes. Parce que ce sport que tout le monde aime regarder, et qui provoque des émotions que
lui seul sait provoquer, doit aussi être pratiqué par qui le désire.
Pour accomplir cette vision, nous avons dû instaurer une nouvelle méthode de gouvernance, inclusive, consultative, dans laquelle le Comité Exécutif a un réel pouvoir décisionnel. Puis nous avons dû réformer l’institution, dans son organisation comme dans son fonctionnement. Nous nous y sommes attelés, avec courage, pour offrir aux africains le sport qu’ils méritent. Nous avons bâti un socle stable et solide, apte à développer le football. Le travail devra se poursuivre, mais l’essentiel des chantiers est entamé.
La bonne santé de la Confédération a d’ailleurs été démontrée lorsque nous avons traversé une crise sans précédent : le coronavirus a tout arrêté, mais malgré l’absence de rentrées financières, nous avons aidé nos associations membres. Elles ont été soutenues, et nous en avons profité pour marquer l’Histoire du football africain en décidant, en pleine pandémie, la création de la Ligue des Champions féminines. De cela, je resterai toujours immensément fier.
Au travers de ce document que je vous adresse, je souhaite rendre compte du travail que nous avons accompli entre 2017 et aujourd’hui. Lorsque j’évoque mon bilan, je dis « nous », car c’est un collectif qui dirige la CAF. Je suis entouré de femmes et d’hommes de valeur qui m’accompagnent dans mes fonctions, que ce soit dans l’administration de la Confédération comme au Comité Exécutif, dont je tiens à remercier particulièrement les membres actuels et passés.
Ces dernières années nous avons également pu compter sur des soutiens précieux, qui ont partagé notre vision du football en Afrique, et que je remercie : le Président de la FIFA, Gianni Infantino, mais aussi nombre de chefs d’états de notre continent.

Pour son bilan on ne peut plus élogieux il y a

L’Amélioration de l’organisation de la CAF
Avec la Création de nouveaux départements et services fonctionnels : juridique, conformité, approvisionnement.
Alignement de l’administration et des objectifs sportifs
La Création de la division du football féminin,
du département de l’arbitrage, du département
de la sûreté et sécurité.
Une commission de gouvernance a également été créée une première dans l’Histoire de la CAF.

D’ici fin 2020 les effectifs auront doublé par rapport à 2017, de 53 à 100 salariés.

40% des employés de la CAF sont expatriés
contre 9% en 2017.

À ces équipes renforcées
s’ajoutent les personnels des unions zonales qui
ont été intégrés au sein de la CAF.

En 2017, le personnel de la CAF n’avait pas de contrat.
L’institution remettait des salaires en liquide, tous les mois, sans aucune transparence.

En 2020, chaque salarié de la CAF a un contrat de travail.
Partenariat inédit noué à la demande du président Ahmad Ahmad entre la CAF et la FIFA pour auditer toute l’institution.

Cela a permis de rédiger un guide des bonnes pratiques auquel chacun apprend à se conformer pour améliorer les standards
de la CAF.
Le plan Transform CAF 2021, a été rédigé suite
au partenariat avec la FIFA pour fixer le cap et le calendrier des réformes à venir, Même s’il a été retardé par les conditions sanitaires, il sera mis en œuvre.

Entre 2017 et 2018, audit complet de la trésorerie de l’institution, puis des contrats de commercialisation du football africain.

Dénonciation du mandat avec Lagardère, suite à des avis des juridictions égyptiennes et la COMESA, qui jugeaient qu’il présentait un risque pour la pérennité de la CAF et présentait un problème de respect des règles de concurrence.

L’audit permettra à la CAF de mieux gérer ses ressources commerciales, marketings et d’améliorer ses standards.

En interne, fin des pratiques obscures, notamment certains versements injustifiés et indus, ou opaques, ou le versement des rétributions hors contrat.
Mise en place d’un système d’archive efficace, permettant la traçabilité la plus poussée possible des documents administratifs et des mouvements financiers. Il assure aussi la continuité de l’institution.
Augmentation des subventions CAF vers les 54 Fédérations de 100K $ tous les 4 ans à 100K $/an à partir de 2017.

En 2019 et 2020 chaque fédération a reçu et recevra 200K $. L’augmentation du cachet de la Supercoupe de la CAF à 2millions $.

Les primes de l’ensemble des compétitions ont été augmentées.
Le rôle des zones est renforcé, notamment sur le terrain.
Depuis 2017, les moyens ont été augmentés, passant de 25K $/an à 500K $/an.

Transformation de ces unions en « zones de développement », qui s’occupent :
Des formations des joueurs et des encadrants.
Les réformes administratives et l’amélioration de la gestion financière de la CAF ont permis de renforcer
le soutien
aux associations membres et au développement du football.

De l’organisation des tournois qualificatifs jeunes et féminins avec le soutien de la CAF et la FIFA.

Plusieurs protocoles d’accord ont été signé depuis 2017, permettant de renforcer la coopération entre la Confédération et ses partenaires pour développer le football.

L’accord de siège signé avec le Gouvernement Égyptien est décisif : valable pour 10 ans renouvelables, il permet de protéger l’institution et de faire signer des visas de travailleurs aux employés extra nationaux.

Deux protocoles d’accord ont été signés pour lutter contre la corruption et la manipulation des résultats sportifs : Sportradar et le Conseil de l’Europe/Interpol.

Un protocole d’accord entre la CAF, la FIFA et l’Union Africaine pour promouvoir l’accès des jeunes femmes et garçons aux programmes éducatifs, ainsi que la bonne gouvernance dans le football et la sécurité dans les stades. Le protocole d’accord signé avec Interpol, Projet Stadia, améliore aussi la sécurité dans les stades.

Le Mandat du president Ahmad ne fut pas un long fleuve tranquille mais les bonnes réalisations sont plus importantes que les mauvaises .

Vivement un nouveau mandat pour finir avec les projets de réformes entamés.

Partager sur

Laisser un commentaire