En 1972 Manu dibango , artiste reconnu dans son pays natal, sollicite le Ministre des Sports du Cameroun afin d’enregistrer un hymne pour soutenir l’équipe nationale lors de la 8 ème édition de la coupe d’Afrique des Nations , qui a lieu en début d’année au Cameroun.
Manu Dibango se voit accorder la somme de un million de francs CFA, afin d’enregistrer l’hymne, qui paraît en 45 tours.
Toutefois, il manque un titre pour la face B du 45 tours, et Manu Dibango enregistre un morceau s’inspirant d’un rythme du mouvement makossa en lui donnant un arrangement soul ce qui devient Soul Makossa.
Le Single est distribué gratuitement aux supporteurs mais après la défaite du Cameroun lors du match contre le Congo, ils cassent le vinyle en guise de protestation.
Malgré cette déconvenue, Manu Dibango s’enferme dans les Studios Decca à Paris pour enregistrer un album, sur lequel se trouve Soul Makossa.
Le single se vend à 50 000 exemplaires en France. Des afro-américains en France rapportent ce disque aux États-Unis.
En 1972, David Mancuso trouve une copie de l’enregistrement de Soul Makossa dans un magasin West Indian Records, situé à Brooklyn et le passe souvent à ses fêtes dans sa discothèque.
La réponse est si positive que les quelques exemplaires de Soul Makossa à New York sont rapidement achetés.
La chanson a ensuite été amplement diffusée par Frankie Crocker, sur WBLS qui était à ce moment-là la station de radio noire new-yorkaise la plus populaire.
Ahmet Ertgun fondateur de la compagnie phonographique américaine Atlantic Record , signe Manu Dibango dont le titre atteint en 1973 la 35e place au Billboard et l’invite à faire une tournée aux États-Unis.
Le titre est notamment samplé sur Wanna Be Starting Something de Michael Jackson et Don’t Stop the Music de Rihanna.
Dans les années 1980, Manu Dibango a trouvé un accord financier avec Michael Jackson pour l’utilisation de sa chanson dans l’album Thriller, mais ce dernier a, par la suite, autorisé Rihanna à utiliser la musique de Dibango pour le titre Don’t Stop the Music.
Le , Manu Dibango décide d’attaquer les maisons de disques de Michael Jackson et de Rihanna (Sony BMG, Warner et EMI) pour avoir utilisé sans autorisation le thème de Soul Makossa. Finalement la procédure se solde par un arrangement financier à l’amiable.
En 2011, une deuxième version de la chanson intitulée Soul Makossa 2.0 est enregistré en France par Manu Dibango et Wayne Beckford. Elle est le premier single de l’album de Dibango, Past Present Future.
En 2017, le rappeur Booba évoque ce morceau dans le titre DKR extrait de l’album Trône, comme pour y rendre hommage : « Passe-moi les massa mamakossa, F.L.O. ».
C’est une icône de la musique africaine et mondiale qui s’en est allé Manu Dibango repose en paix
https://youtu.be/_g1FbPNkwKo