Un mois après la rencontre entre l’Algérie et le Cameroun, perdue par les Fennecs dans la toute fin de la prolongation, Djamel Belmadi n’a toujours pas digéré le fait que l’Algérie ne disputera pas le prochain Mondial. Invité de Rothen s’enflamme, ce lundi sur RMC, il est revenu sur les propos tenus il y a une semaine dans un entretien diffusé par la fédération algérienne.
“Le café-mille feuilles, c’était une expression, je n’ai pas surveillé ce qu’il a mangé, a expliqué Belmadi. Bien sûr qu’on est contre la violence, c’est évident. Mais le nœud du problème est là : quand je dis qu’il est confortablement installé, il y avait un côté ‘je nargue’. J’estime, et 50 millions de personnes estiment, qu’on a été largement lésés. Quand je dis on ne va plus l’accepter, ça veut dire qu’on va se plaindre, qu’on va envoyer des dossiers lourds à la Fifa. Je veux juste dénoncer le nœud du problème, qui est l’arbitrage africain.”
En revanche, le sélectionneur algérien ne s’est pas fait prier pour dire à Bakary Gassama, l’arbitre de la rencontre, ce qu’il avait pensé de sa prestation. “Moi je lui ai dit ce que je pensais comme beaucoup l’auraient fait, parce que j’ai estimé qu’il nous avait très largement lésé, dit-il. Dans le salon, il était affalé comme je vous ai dit, il n’a pas bronché, il n’a pas dit un mot. Je lui ai dit tout ce que j’avais à lui dire, ce que je pensais de lui. Le problème, c’est que ce qu’il s’est passé ne doit plus se passer.”
Belmadi n’a toutefois pas eu la réponse qu’il attendait de la part de son interlocuteur. “Froideur totale, il n’a même pas levé la tête. J’avais l’impression qu’il n’y avait personne en face de moi. Ce qui peut rendre fou. Le gars, pas un mot. J’aurais aimé qu’il me dise ce qu’il en pense. Mais non, pas un mot, froid, il ne me regardait même pas.”
Au-delà de ce cas précis, le sélectionneur algérien a insisté sur l’arbitrage africain de manière générale, qui doit selon lui très largement progresser. “Il est obsolète. Je l’ai dit et ça n’a pas plu, il est d’un âge préhistorique. C’est trop à l’ancienne, ils sont trop dépassés. Et il y a une mainmise de ceux qui ont le bras le plus long, il y a des trafics d’influence. (…) C’est pour ça que j’ai dit que ça ne doit plus jamais arriver.”