De sources internes à la FIFA, un point de désaccord clair et net est apparu entre la FIFA et M. Seidou Mbombo Njoya au cours des deux réunions tenues le 24 mars et le 6 avril 2021 avec pour objectif la définition d’une feuille de route pour l’organisation des élections au sein de la FECAFOOT.
Alors que M. Seidou Mbombo Njoya souhaitait que ce soit l’AG déchue de 2018 qui conduise la transition à la FECAFOOT, la FIFAlui a opposé une fin de non recevoir et lui a rappelé qu’en vertu de la sentence du TAS du 15 janvier dernier, ce sont les délégués de l’Assemblée Générale de la FECAFOOT élus en 2009 qui sont légitimes, dans la mesure où ce sont les statuts adoptés en 2012 qui sont actuellement en vigueur à la FECAFOOT.
Une telle situation de désaccord est inhabituelle pour qui connaît le soutien sans faille apporté à M. Seidou Mbombo Njoya par la FIFA qui n’a pas hésité à violer ses propres statuts et règlements pour le maintenir à la tête de la FECAFOOT malgré l’annulation de son élection.
Selon toute vraisemblance, le départ pour la CAF de M. Veron Mosengo-Omba, l’ancien patron du département Afrique et Caraïbes des associations membres, a changé la donne au sein de l’administration de la FIFA qui semble désormais moins encline à violer les textes et les procédures internes de la FIFA.
Le Congolais qui est le parrain de M. Seidou Mbombo Njoya prenait sur lui de violer les textes de la FIFA et de piétiner les statuts de la FECAFOOT au gré de ses intérêts financiers. S’il n’y a aucun doute sur le fait que Mme Sarah Solemale, directrice adjointe, était aussi « sale » que M. Veron Mosengo-Omba et qu’elle prenait aussi d’importantes libertés avec les textes et les statuts, il y a fort à parier qu’avec son nouveau patron, elle se doit de faire plus attention.
En effet, le remplaçant de M. Veron Mosengo-Omba, le français Kenny Jean-Marie est l’ancien Directeur des relations internationales et institutionnelles de la Fédération Française de Football et chef de cabinet du president de la FFF, après avoir passé une vingtaine d’années dans des ministères comme la Défense, l’intérieur, la Jeunesse et Sports en travaillant en étroite collaboration avec le premier ministère. On le voit mal prendre la suite de M. Veron Mosengo-Omba et plonger dans diverses magouilles comme son prédécesseur qui agaçait au plus haut point de nombreux responsables de la FIFA.
La FIFA qui est face à un choix cornélien, est donc obligée de trancher entre le droit qui veut que ce soit l’AG élue en 2009 qui est compétente pour adopter les nouveaux statuts de la FECAFOOT et la politique habituelle qui consiste à violer les textes pour aider leurs « amis », mais en prenant le risque de se faire désavouer devant les juridictions. Surtout que certains acteurs du football camerounais ont déjà attaqué la FIFA devant le TAS pour annuler sa décision de confier l’intérim à l’exécutif déchu dirigé par M. Njoya.
Reconnaître la légitimité de l’AG de 2009 reviendrait purement et simplement à dire que l’exécutif chargé de mener à bien la transition à la FECAFOOT n’est autre que le Comité Exécutif provisoire dirigé par le Sénateur Albert Mbida qui a été nommé par ladite AG au cours de sa session extraordinaire du 2 février dernier.
Les prochains jours nous permettront certainement d’y voir plus clair.