Souvenez vous de certains matchs Renaissance de Ngoumou – Caïman de Douala et Canon de Yaoundé – Tiko United en 2010
Ces deux affiches avaient permis, d’atteindre 586 000 FCFA de recettes au stade Omnisports de Yaoundé, c’était d’ailleurs le montant le plus élevé et jamais enregistré à cette époque à en croire le directeur du stade Omnisports de Yaoundé, Bernard Jean-Philippe Obama à cette époque.
C’est que le championnat n’attirait plus assez les spectateurs depuis que les clubs de Yaoundé ne brillaient plus, en plus, la qualité du spectacle n’était plus aussi attrayante que celle d’antan, selon certains ex-fans des clubs de Yaoundé.
Si ces rencontres ont pu atteindre la barre de 500 000 FCFA , les matchs de As Lausanne semblaient ne pas intéresser grand monde, le club, dernier au classement à l’issue de la 7e journée avec un match en retard enregistrait le montant le plus bas en termes d’entrées soit 134 000 FCFA. Après le club d’Anguissa, suivaient les rencontres de l’Elite Two dont le montant des entrées varie entre 31 000 et 82 000 FCFA. L’entrée lors des matchs des filles, quant à elle, étaient libre. Donc il ne fallait rien espérer de ce côté-là.
La grille de répartition prévoyait que 50 % des recettes de matches sont reversés aux clubs jouant à domicile, les autres 50 % sont répartis à l’équipe nationale du football, la municipalité, le Trésor public et la Fédération camerounaise de football
De nombreuses raisons étaient évoquées par Bernard Jean-Philippe Obama pour justifier ce manque de recettes, d’abord la mauvaise gestion des clubs qui aurait éloigné le public des stades.
Ensuite, le public n’etait plus attaché aux clubs. Chacun s’y intéressait à distance, enfin, la programmation des rencontres doit être revue. « On doit programmer les matchs aux heures auxquelles les gens peuvent se déplacer pour les voir. La pelouse est bien entretenue. Elle n’attend que du beau spectacle et le public suivra », lance le directeur des stades. Pour Henri Bepga fidèle du Canon de Yaoundé « le cœur doit recommencer à parler pour que les stades soient pleins comme quand j’étais à l’école primaire ».
Aujourd’hui la donne s’est inversée on voit de plus en plus des gens revenir au stade, le championnatattire de plus en plus de spectateurs au stade, après des désaccords sur la répartition des recettes de match, la Fédération camerounaise de football a décidé de revoir sa position pour mettre fin aux querelles.
Une nouvelle grille de répartition entrera en application dès la 8e journée, prévue ce week end du 19 janvier 2025.
Les clubs et autres parties prenantes dans l’organisation des rencontres seront désintéressés immédiatement après les matchs, il faut dire que la fecafoot avait pensé qu’il fallait désinterresser les club à la fin du championnat de leur recette de matchs .
La fiche de répartition envoyée aux équipes par le Conseil transitoire du football professionnel (CTFP), la répartition des recettes sera la suivante :
- Lorsque la rencontre se joue dans un stade appartenant au club hôte :
70% pour le club hôte
23% pour le CTFP
5% pour la commune
2% pour le trésor public
- Lorsque le match se joue dans un stade loué par la Fecafoot :
23% pour le club qui reçoit
70% pour la Fecafoot
5% pour la commune
2% pour le trésor public
Les recettes des stades avait été retirés des mains de la FECAFOOT . Dans un arrête signé le 13 mars 2024, Louis Paul Motaze, le ministre des Finances confiait cette responsabilité au ministère des Sports et de l’éducation physique.« Il est créé auprès des structures rattachées du Ministère des sports et de l’éducation physique des régies des recettes à l’effet de percevoir les recettes des stades et les rencontres sportives pour les infrastructures sportives et les frais de scolarité pour les CENAJES sous tutelle du ministère des Sports et de l’éducation physique »,un arreté qui n’a finalement pas mis long feu.
Le Ministère des Sports et la Fédération Camerounaise de Football s’accordaient difficilement sur le partage de la recette déclarée de plus de 40 millions F Cfa à l’issue de la rencontre Cameroun-Soudan du 27 mars 2005
Il y avait eu ce constat de partage de la recette de plus de 65 millions FCFA encaissée lors de la confrontation Cameroun-Côte d’Ivoire .
La Fifa avait désapprouvé le nombre incontrôlable des spectateurs présents au stade de Mfandenaau mois de juillet 2004. D’où l’exigence de la numérotation de toutes les places par la mission Fifa/Caf conduite par Walter Gagg à l’epoque .
C’est ainsi que dans ce cafouillage régnant, on a certes mis en vente 39 316 billets aux prix variants entre 1500 Fcfa (Virages) et 20000 Fcfa (Tribune présidentielle).
Mais au final, avec seulement 17 100 spectateurs payants, que de multiples opérations de décaissement de fonds loin de toute logique comptable. Malgré tout ce flou, le Directeur du stade, Bela Eves de l’époque , officialise le montant de 40 632 500 FCFA comme recette du match Cameroun-Soudan .
Une somme non validée par la Fecafoot, surtout quand on sait qu’à la raison « d’apurement des dépenses » relatives à l’organisation de ladite rencontre, depuis la veille et même à l’issue des 45 premières minutes, la tutelle a déchargé au total 34 millions FCFA, ce que n’avait nullement apprécié l’équipe du président Iya Mohammed de la Fecafoot.
La Fecafoot aurait préfinancé à hauteur de 50 % (12 millions Fcfa), l’organisation de cette rencontre (hébergement et transport des officiels et de la délégation soudanaise, impression des billets, pourcentage Fifa/Caf).
Avec le reliquat de six millions à partager entre les différentes parties, la Fecafoot se contentait de « quelques miettes de FCFA ».
Conséquence de son rapport critique adressé à la FIFA avec en prime la demande expresse de révision de la grille de répartition des recettes de stades.
Et suite à la vente des billets d’entrée au stade Omnisports de Yaoundé, cette autre querelle entre le Ministère des Sports et la Fecafoot met encore à nue la grande bataille de contrôle des recettes source de « magouilles » et de « faux calculs ». Ce qui laissait toujours planer le spectre de la discorde dans cette gestion calamiteuse du football camerounais.
Cet epineux problêmes de répartitions des recettes de stades ne date pas d’aujourd’hui