Le président de la FIFA Gianni Infantino a commandé un audit, jamais publié, qui éclaire sur les abus au sein de l’instance
« Le Monde » explique qu’à son arrivée à la tête de la FIFA, en 2016, le président de l’instance a commandé un audit sur les pratiques au sein de la Fédération. Jamais rendu public, il épingle notamment l’ancien président Sepp Blatter.
À peine arrivé à la tête de la FIFA, en 2016, le président de l’instance Gianni Infantino a décidé de lancer un grand audit. Le but ? « Passer en revue les sommes versées, de 2005 à fin 2015, à plus d’une centaine de dirigeants, élus et membres de l’administration de la fédération », selon Le Monde, qui a eu accès à la rédaction d’une « version préliminaire et confidentielle » d’un rapport jamais rendu public.
Le cabinet Deloitte, en charge de la mission, révèle un « contournement du système d’approbation en vigueur pour les procédures de paiement et une faiblesse du contrôle des remboursements de frais ». L’ancien président de la FIFA (1998-2015), Sepp Blatter, est notamment pointé du doigt et aurait touché 322 375 dollars de la FIFA pour son assurance-vie.
Des indemnisations qui « n’étaient pas nécessairement comptabilisées dans les relevés de salaires et n’ont peut-être pas été déclarées à des fins fiscales », précise Le Monde. L’ex-président de la FIFA est également épinglé pour des remboursements de la part de l’instance, ainsi que pour des donations sans que les documents disponibles permettent d’attester si ces versements étaient « connectés au travail » de la fédération.
D’autres anciens membres de la FIFA sont également cités, dont l’ancien secrétaire général Jérôme Valcke, qui aurait profité de 232 500 dollars pour la location d’un appartement à Rio de Janeiro, ainsi que 31 396 dollars pour des cadeaux ou des achats dans des boutiques de luxe. Contacté par Le Monde, le Français se défend et explique que les « dépenses professionnelles ont été validées par la division des finances de la FIFA ». Issa Hayatou, l’ancien patron par intérim de la FIFA (2015-2016), Worawi Makudi et Reynald Temarii sont également cités.
Officiellement, le rapport n’a pas été rendu public pour des « raisons contractuelles et de confidentialité.
Mais Le Monde précise également qu’un membre de l’entourage d’Infantino (Colin Smith) est épinglé dans le rapport.