La directrice de la Gouvernance, Risques et Conformité ( GRC) HANNAN NUR a sorti un rapport qu’elle a remis aux membres du comité exécutif de la CAF qui par la suite a demandé à sa Commission d’Audit et de Gouvernance d’ouvrir une enquête sur des allégations de violation de ses règlements internes au sein du Secrétariat de la CAF.
voici en exclusivité le contenu de ce rapport
Afin d’aider les organes de conformité de la CAF (à savoir le Comité d’audit et de conformité et le Comité de gouvernance conformément à l’article 16 des Statuts de la CAF) à traiter des divergences et des défis rencontrés au cours de l’année écoulée, un exercice d’enquête complet a été mené après une évaluation et un suivi approfondis de la situation globale de la fonction Gouvernance, Risques et Conformité (ci-après « GRC »)ainsi que d’autres départements de la CAF.
En d’autres termes, un audit de conformité a été mené pour évaluer formellement si tous les départements de la CAF adhèrent aux règlements et politiques internes. Veuillez trouver ci-dessous une liste des livrables initialement proposés par le responsable de la GRC ainsi que les conclusions réelles :
1. CONFORMITE
- Obstruction du programme de conformité et ingérence indue dans le travail du GRC.
Le manuel de conformité et le code de conduite actuels de la CAF, qui ont été approuvés en décembre 2020, sont obsolètes.
Pour positionner la CAF dans le domaine des organisations internationales de football, au cours de l’année dernière, le responsable du GRC a rédigé un programme de conformité récemment mis à jour qui comprend les documents suivants : Manuel de conformité, Code de conduite, Code de conduite pour les tiers et Principes de bonne gouvernance.
Non seulement ce programme de conformité amélioré a fait l’objet d’un engagement interne des parties prenantes (via l’implication de l’équipe de direction exécutive de la CAF), mais il a également été assuré par la FIFA.
À ce jour, comme le prouvent les délais ci-joints, malgré l’envoi de multiples rappels et suivis, aucun programme de conformité n’a encore été approuvé.
Pendant près d’un an, le Bureau du Secrétaire général (ci-après « SG ») a retenu ces documents pour examen. Après avoir transmis cette affaire au responsable hiérarchique concerné, le responsable du GRC a été informé que l’avis de deux autres conseillers juridiques avait été sollicité pour analyser et réviser davantage les politiques.
Sur la base de ce qui précède, le responsable du GRC s’est retrouvé coincé et incapable de déployer le programme de conformité auprès de l’administration et des associations membres (ci-après les « AM ») comme cela était très attendu lors des réunions du Comité de gouvernance et d’audit et de conformité de la CAF qui se sont tenues en 2023.
Par ailleurs, cette obstruction constante répond à une perception globale de méfiance généralisée qui alimente les croyances d’inadéquation et d’incompétence professionnelles.
- Supervision excessive et contrôle excessif du travail GRC
Le contrôle excessif et le long processus d’autorisation requis pour obtenir une simple approbation des communications internes (mémos) et des communications externes (circulaires) du bureau SG prive le GRC de la propriété des tâches et compromet les exigences d’indépendance de la fonction GRC.
À ce propos, il a été porté à l’attention du responsable du GRC qu’une circulaire sur les mécanismes de rapport diffusée en janvier 2024 n’a jamais été soumise à aucun des membres du comité de la CAF (y compris le comité exécutif de la CAF) bien que cela ait été spécifiquement demandé par le responsable du GRC et mentionné dans le document lui-même.
Un exemple qui mérite d’être mentionné est qu’une approbation écrite de la politique de la CAN 2023 n’a jamais été reçue du responsable du GRC ni du directeur des compétitions et événements malgré l’envoi de plusieurs rappels.
De même, des instructions pour modifier la politique de la CAN ont été reçues du bureau GS des semaines après la publication du document à tout le personnel de la CAF.
2. GESTIONS DES RISQUES
Incapacité à déployer un cadre de gestion des risques et à mener un exercice de cartographie des risques au sein de l’administration (conformément à la description de poste du responsable de la GRC et de l’audit interne).
À ce jour, la CAF ne dispose pas d’une directive contraignante en matière de gestion des risques ni d’un plan efficace en place pour identifier, évaluer et atténuer les risques.
- En avril 2023, le responsable de la GRC et le responsable de l’audit interne ont élaboré un cadre et un processus de gestion des risques dont la qualité a été assurée par la FIFA, approuvés l’unanimité par le Comité d’audit et de conformité de la CAF en mai 2023 et dûment signés par le vice-président de celui-ci en juillet 2023.
L’enregistrement Zoom de ladite réunion prouve que le SG a validé verbalement le document et a compris l’urgence de mettre pleinement en œuvre un plan et de faire effectuer un exercice de cartographie des risques dans l’ensemble de l’administration au cours des 3 prochains mois, mais jusqu’à ce jour, ledit document n’a jamais été signé.
Malgré l’envoi de multiples rappels et suivis, le chef du bureau du SG a refusé de signer le document tout en annonçant de « nouvelles révisions ». Comment peut-on mettre en attente un document qui a été approuvé verbalement par le SG et signé par le vice-président pour des raisons de modification ?
Sans la signature d’un tel document, l’exercice de cartographie des risques ne peut être mené par le responsable de l’audit interne et le responsable de la GRC car il n’existe aucun mandat formel à exécuter.
Sur la base de ce qui précède, à ce jour, il n’existe aucune confirmation claire que la CAF prend au sérieux le contrôle interne et que les risques sont gérés de manière adéquate. Dans ce contexte, le responsable de l’audit interne et le responsable de la GRC ne sont pas en mesure de mettre en œuvre le point numéro 3 du plan d’action en 10 points du président de la CAF, Patrice Motsepe (c’est-à-dire mettre en œuvre et respecter les meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance et d’audit).
3. STRATEGIE DE GOUVERNANCE ET FEUILLE DE ROUTE DES ACTIVITES ET EVENEMENTS PREVUS
- Intrusions incessantes du directeur des associations membres dans les rôles et responsabilités du chef du GRC et d’autres départements
En violation du principe de séparation des pouvoirs, du manuel de délégation d’autorité (ci-après « DoA ») et du plan directeur de la stratégie de la CAF, le directeur des associations membres outrepasse continuellement les devoirs et responsabilités du chef du GRC tout en s’attribuant délibérément le mérite de ce travail. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples :
- En octobre 2023, le directeur des associations membres a fait circuler une liste de contrôle d’évaluation du GRC à l’ensemble des 54 associations membres. Cette dernière a été rédigée par le chef du GRC et précédemment partagée avec tous les directeurs pour un engagement interne des parties prenantes. Le chef du GRC n’a jamais donné la permission d’utiliser ce travail exclusif à de telles fins.
- En novembre 2023, le directeur des AM a organisé un atelier sur la gouvernance en Afrique du Sud sans jamais informer, inviter ni impliquer le chef du GRC.
- En octobre 2023, à l’insu du chef du GRC, le directeur des AM s’est présenté comme la personne en charge de l’introduction des principes de bonne gouvernance à la CAF auprès du nouveau président du Comité de gouvernance – l’un des organes de conformité.
- En octobre 2023, à l’insu du chef du GRC, le directeur des AM a demandé au directeur des affaires juridiques d’officialiser les relations de la CAF avec l’ONUDC par le biais d’un protocole d’accord (ci-après dénommé « MoU ») pour la promotion de la bonne gouvernance dans le football à travers le continent.
- En octobre 2023, à l’insu du chef du GRC, la division des AM a fait circuler le programme IMPACT de la CAF au nom du directeur des AM. Parmi les piliers de ce projet, on trouve un programme de leadership et un programme de gouvernance qui ont été initialement proposés par le chef du GRC (comme reflété dans la réunion du Comité de gouvernance de la CAF du 2 février 2023 et les objectifs du plan directeur stratégique de la CAF d’avril 2023).
- Le programme IMPACT de la CAF présenté par le directeur des AM mentionne la création d’académies VAR et d’autres projets liés au football féminin qui n’auraient jamais été discutés avec les départements responsables de la CAF (à savoir le football féminin et le développement technique). Ce programme a cependant été rapidement validé et approuvé par le SG. Pourtant, la feuille de route des activités prévues du GRC rédigée par le chef du GRC et soumise à l’attention du bureau du SG en octobre 2023 n’a jamais été approuvée à ce jour.
Il semblerait que le directeur des AM va bientôt signer des protocoles d’accord avec des universités africaines afin de défendre la bonne gouvernance. Encore une fois, cette idée a été développée par le responsable de la GRC et présentée lors de la CAF Réunion du Comité de gouvernance du 2 février 2023 telle que reflétée dans le procès-verbal.
Ce projet faisait également partie de la stratégie GRC qui, à ce jour n’a jamais été approuvée à un niveau supérieur bien que soumise au premier trimestre 2023.
- Le 29 avril 2024, le Directeur des AM a envoyé une lettre relative à la gouvernance à la FIFA datée du 16 avril 2024, sans impliquer ni informer au préalable la personne responsable des questions de gouvernance à la CAF (c’est-à-dire le responsable du GRC). Le fait que cette lettre ait été envoyée près de 2 semaines après sa rédaction, soulève potentiellement plusieurs questions puisque le 17 mai, le responsable du GRC a tenu une réunion avec le SG pour aborder tous les points mentionnés ci-dessus.
Il convient de noter que par principe, la fonction GRC est censée être indépendante de la supervision du Directeur des AM (veuillez vous référer au Manuel du DoA et à leurs descriptions de poste respectives). Par conséquent, toute ingérence indue de la Division des AM entrave la bonne exécution des travaux liés à la GRC.
Tous ces cas de comportement contraire à l’éthique ont été rapidement signalés au Bureau des services généraux sans qu’aucune mesure formelle ne soit prise. Sur la base de ce qui précède, le chef de la GRC n’est pas en mesure d’effectuer les travaux liés à la GRC conformément au point 3 du Plan d’action en 10 points de la CAF (à savoir la mise en œuvre et le respect de la gouvernance et l’audit des meilleures pratiques mondiales).
Néanmoins, ce comportement non professionnel et intolérable a un impact sur tous les départements et les employés ont peur de signaler ces incidents par crainte de représailles.
Ce dépassement constant du champ de travail, l’appropriation du travail d’autres personnes sans donner de crédit, le désalignement flagrant et le manque délibéré de communication et de responsabilité de la part du directeur des AM ne font que provoquer le chaos et la confusion dans toute l’organisation.
4. ORDRE DU JOUR ET DELIBERATION DU COMITE EXECUTIF
Conformément à l’article 44 des Statuts de la CAF, le Comité de gouvernance traite et conseille l’Exécutif sur toutes les questions de gouvernance de la CAF.
À la lumière de cette disposition, lors de la réunion du Comité de gouvernance de la CAF du 2 février 2023, le Président a demandé au Responsable du GRC de fournir aux membres une copie de l’ordre du jour et du procès-verbal de toutes les réunions du COMEX afin d’exprimer leur avis sur la qualité des délibérations ainsi que les décisions clés prises au cours de ces séances.
Au contraire, jusqu’à aujourd’hui, le Responsable du GRC n’a jamais eu accès/n’a jamais été impliqué dans de telles réunions. Dans un cas particulier, le Responsable du GRC a été priés de quitter les lieux.(Ci joint le rapport de gouvernance signé daté de 2023 – qui n’a jamais été présenté à la dernière Assemblée générale : Brizoua a souligné ce point en gras)
5. MANQUE DE PARTICIPATION AUX OPPORTUNITES DE FORMATION ET DE DEVELLOPEMENT PROFESSIONNEL
Le responsable de la GRC s’est vu refuser à de nombreuses reprises la participation à des opportunités de formation et de développement professionnel sans raison valable.
Cela contredit les points 2 et 10 du Manifeste du Président de la CAF (respectivement, l’amélioration de l’efficacité et du professionnalisme du personnel de la CAF et les partenariats avec la FIFA et d’autres organes directeurs continentaux).
6. EMPECHER L’AUDIT ET LA GRC D’EXERCER LEURS FONCTIONS
Malgré de multiples demandes d’élargissement de ce département par l’embauche d’employés de soutien (par exemple, un responsable de l’audit interne et un responsable de la protection des données), à ce jour cette unité est surchargée de travail et en sous-effectif avec seulement 2 employés. De plus, le responsable de l’audit interne a démissionné en avril 2024 et le poste n’a pas encore été annoncé.
- En mai 2023, avant le lancement du processus d’appel d’offres pour les services d’audit des bénéficiaires de l’examen central des fonds de développement de la CAF, le directeur de la division des AM (c’est-à-dire le demandeur) n’a jamais impliqué ni sollicité l’avis du responsable de l’audit interne.
- Le chef de la GRC et le responsable de l’audit interne ne sont jamais tenus au courant de la réception d’informations concernant l’Assemblée générale de la CAF (ordre du jour, répétitions, réunions, etc.) bien qu’ils jouent un rôle essentiel dans la préparation des documents préliminaires.
- La GRC n’est pas impliquée dans la conduite de la diligence raisonnable et de la sélection des partenaires commerciaux potentiels malgré la rédaction des formulaires d’évaluation pertinents.
- Étant donné que le programme de conformité mis à niveau n’a pas encore été validé, le chef de la GRC n’est pas en mesure d’effectuer des tâches de routine telles que la diffusion des formulaires annuels mis à jour de conflit d’intérêts, des formulaires de dénonciation à l’ensemble du personnel de la CAF, etc.
- Malgré les recommandations de PwC (2021), l’indépendance de la fonction d’audit interne n’a pas encore été mise en œuvre.
- À plusieurs reprises, de nombreux collègues et présidents de la Fédération ont demandé au responsable du GRC et au responsable de l’audit interne d’organiser des ateliers GRC et d’audit en face à face et en ligne à des fins pédagogiques. Malheureusement, comme mentionné ci-dessus, la feuille de route du GRC des événements et activités prévus pour 2024 n’a jamais été approuvée.
- Bien qu’elle joue un rôle clé, les rôles et les devoirs de cette fonction pendant la mission sont largement ignorés ou relégués à des tâches sans rapport. Cette question a été soulevée à plusieurs reprises.
- Absence d’accord de partage des données avec les partenaires de la CAF malgré l’envoi de rappels multiples.
À ce jour, la CAF n’est pas enregistrée auprès de l’autorité de contrôle compétente pour la protection des données conformément aux exigences nationales et internationales de protection des données, malgré l’envoi de plusieurs rappels.
Malgré l’envoi de multiples rappels et mémos, certains collègues de niveau supérieur ont refusé de suivre leurs cours d’apprentissage en ligne obligatoires sur la conformité ; tandis qu’un autre a refusé de participer et a demandé à être retiré de la plateforme.
7. VOYAGES
- Voyages en classe affaires.
Plusieurs rapports indiquent que des cadres supérieurs et des fonctionnaires appartenant à des départements de niveau supérieur voyagent en classe affaires, en violation du règlement actuel sur les voyages des CAF.
- Règlement sur les voyages. De mars 2023 à juin 2023, le chef de la GRC et le chef des services du tournoi ont travaillé en étroite collaboration avec un groupe d’experts en voyages pour réorganiser le règlement actuel sur les voyages des CAF. Une fois terminés, les deux projets ont été envoyés à l’attention du bureau du SG pour commentaires et approbation. Malgré l’envoi de nombreux rappels et suivis, le chef de la GRC et le chef des services du tournoi n’ont jamais reçu de réponse.
À ce propos, il existe des rapports selon lesquels le chef du bureau du SG a l’intention de « rédiger un nouveau règlement à partir de zéro ». Le fait de modifier ou de contourner les règles actuelles dans une tentative apparente de créer des privilèges pour le Bureau des services généraux pourrait conduire à une mauvaise gestion et à des abus de pouvoir. De plus, toute tentative de contourner le rôle du Comité exécutif de la CAF constituerait une violation de l’article 23.19 des Statuts de la CAF.
- Hébergement des nouveaux arrivants.
Des déclarations confidentielles révèlent qu’un membre nouvellement embauché du Bureau des services généraux a été hébergé dans une catégorie de chambre supérieure, en violation du Règlement actuel sur les voyages de la CAF. Une culture de résistance à la conformité est en train de se créer, car certains collègues occupant des postes plus élevés abusent de leur pouvoir pour contrôler d’autres collègues ayant une autorité inférieure afin de manipuler/donner des instructions et de violer le Règlement sur les voyages de la CAF.
8. DYSFONCTIONNEMENT DES ORGANES INDEPENDANTS DE LA CAF
- Termes de référence et accord de non-divulgation.
Plusieurs mois après leur nomination, plusieurs membres des organes indépendants signalent qu’ils n’ont pas encore reçu leurs termes de référence et leur accord de confidentialité.
Manque d’implication des parties prenantes externes.
En raison de leur manque d’implication dans le processus décisionnel, les membres des organes indépendants de la CAF ne sont pas en mesure de superviser efficacement les exigences réglementaires, de contrôler et d’accomplir leurs tâches de conseil et d’assurance de base.
9. STOCK
- Politique de gestion des stocks et procédure de responsabilité sociale d’entreprise (ci-après « RSE »).
- En octobre 2023, afin d’établir et de concevoir un processus clair, le responsable de la GRC et de l’audit interne ainsi que le collègue responsable de la responsabilité sociale d’entreprise ont rédigé une politique de gestion des stocks et une procédure de RSE avec des formulaires de demande internes et externes ad hoc.
Ces documents ont été soumis à la FIFA pour relecture et assurance qualité, puis soumis aux départements concernés et au bureau du GS en décembre 2023. À ce jour, aucune approbation n’a jamais été reçue.
- Utilisation abusive du stock d’équipement. Vous trouverez ci-dessous un cas qui a émergé fin 2023 et qui a été porté à l’attention du responsable du GRC.
Certaines fédérations de football africaines et caribéennes ont été traitées de manière favorable par rapport à d’autres (Togo, RDC, etc.).
En tant qu’organisation internationale au service des intérêts de 54 associations africaines, la décision d’envoyer un jeu de ballons à des associations spécifiques plutôt qu’à d’autres a soulevé des problèmes liés à un conflit d’intérêts perçu par le bureau du SG et le directeur des associations.
De l’extérieur, il pourrait sembler que la décision d’envoyer les ballons à ces associations spécifiques était motivée par des intérêts personnels, donc un jugement biaisé. Une évaluation appropriée aurait dû être effectuée au préalable pour évaluer les besoins de chaque association et faire un don en conséquence.
Cela aurait dû être effectué par la Division des AM avant de traiter et de céder aux demandes spécifiques des AM sans une évaluation appropriée de leurs besoins.
Le Chef du GRC a indiqué que le processus de distribution des ballons entre les Associations Membres (AM) ainsi que tout autre don ou projet de renforcement des capacités doit être géré par le département RSE responsabilité sociale d’entreprise (avec le soutien des Affaires Juridiques de la CAF).
- Autres irrégularités concernant les stocks périmés et les articles défectueux datés de 2009, 2010 et 2015 qui sont à ce jour conservés dans l’entrepôt de la CAF.
10. CENTRALISATION DE TOUTES LES OPERATIONS DE LA CAF AU SEIN DU BUREAU DU SG ET DE LA DIVISION DES ASSOCIATIONS MEMBRES
Comme indiqué dans la description de poste, le Chef du GRC doit s’assurer que les rôles et responsabilités sont respectés et respectés. Veuillez trouver ci-dessous quelques observations.
Absence d’organigramme après 3 ans, depuis la mise en place de la nouvelle Administration en mars 2021, une structure organisationnelle officielle avec une liste du personnel occupant ces postes n’a pas encore été introduite et approuvée par le Comité exécutif de la CAF conformément à l’article 23.18 des Statuts de la CAF.
Dans ce contexte, certains affirment que les lignes hiérarchiques ne sont pas claires et que les contrats de travail ne sont pas respectés.
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples.
Le bureau SG a pris le contrôle des départements suivants : Relations avec les clients, Gestion des clients, Voyages et hébergement, Événements d’entreprise et Billetterie.
Ce ne sont pas seulement des exemples de situations de conflit d’intérêts, mais cela favorise également un sentiment d’instabilité et d’incertitude.
- Concentration du pouvoir dans la Division des AM
Il semblerait que le Directeur des AM ait embauché de nombreux consultants dans cette Division (pour l’informatique, les affaires juridiques, la stratégie et la planification, etc.) sans parler de l’embauche de nouvelles recrues ; tandis que d’autres services ont encore du mal à fournir leurs services et à être performants car ils manquent cruellement de personnel et se sont vu refuser des recrutements en raison de prétendues contraintes budgétaires.
Cela entraîne une inefficacité et crée des redondances puisque des employés différents s’occupent des mêmes tâches sans définition claire des rôles.
- Embauches directes.
La nomination du Directeur des AM a été effectuée en violation de l’article 26.11 des Statuts de la CAF selon lequel le SG soumet au Comité exécutif, après consultation du Président, des propositions concernant la nomination et la révocation des directeurs.
De plus, depuis juillet 2022, le Directeur des AM dirige une Division qui n’existait pas auparavant à la CAF alors que le même poste n’a jamais été annoncé sur le site Web de la CAF, en violation de l’exigence de transparence du processus de recrutement de la CAF.
- Liste des délégations.
Afin de promouvoir la transparence et l’équité pour chaque mission, le nom de chaque participant doit être accompagné d’une brève description des objectifs et des livrables attendus. Le suivi/contrôle des performances des employés et le contrôle du budget peuvent contribuer à inculquer une culture de responsabilité au sein du personnel de la CAF.
Cela pourrait être fait en engageant une partie indépendante pour vérifier les personnes appelées à exercer leurs fonctions et les rôles qu’elles sont tenues d’accomplir.
De plus, les ajouts de dernière minute à la liste des délégations doivent être abandonnés ou justifiés, car les convocations précipitées sont considérées comme très perturbatrices en particulier pour le personnel ayant des enfants ou des handicaps.
11. MAUVAISE GOUVERNANCE
- Manque de partage d’informations et de collaboration entre les départements.
Alors que les normes de bonne gouvernance des entreprises soulignent l’importance de l’inclusion et de la participation, de nombreuses affirmations indiquent qu’à la CAF, les informations cruciales ne sont pas diffusées et que le personnel de niveau intermédiaire n’est pas au courant du résultat de la plupart des processus décisionnels de niveau supérieur.
Selon certaines déclarations du personnel, il est plus facile de trouver des informations à partir de fuites sur les réseaux sociaux que de l’administration de la CAF elle-même. Par conséquent, un sentiment d’instabilité et d’incertitude prévaut.
- Injustice.
Plusieurs rapports indiquent que les employés locaux sont traités différemment de leurs homologues de la diaspora. D’un autre côté, la majorité des employés européens et subsahariens se sentent exclus par la main-d’œuvre égyptienne.
Cette rivalité/opposition alimente les frictions internes tout en favorisant un moral bas, un manque de motivation et un environnement toxique et non inclusif généralisé où personne ne se sent partie de la même équipe.
Peut-être que davantage de réunions publiques, de retraites et d’activités de team building pourraient aider à améliorer l’atmosphère sur le lieu de travail.
- Favoritisme.
Certains se plaignent que le personnel ne bénéficie pas du même traitement que les membres du bureau SG . Un exemple de cela est rapporté ci-dessus.
La création de deux niveaux de personnel/administration distincte compromet l’instauration d’un environnement de travail holistique et sain.
– Aucune réponse ou cas répétés de langage inapproprié dans les e-mails ou les communications WhatsApp aux collègues. Plusieurs membres du personnel signalent que les e-mails impolis et les comportements passifs-agressifs contribuent à établir une très Environnement stressant, contraire à l’éthique et non professionnel au sein de l’administration de la CAF.
12. DETOURNEMENT DES FONDS FIFA FOWARD
Il existe des rapports selon lesquels le directeur des associations membres a pris le contrôle exclusif des fonds de FIFA Forward et que de nombreuses irrégularités ont lieu. Cependant, par crainte de la réaction et des représailles de la direction, les employés ont peur de briser le silence. Ces rapports suffisent à eux seuls à demander un audit externe pour enquêter sur d’éventuels actes répréhensibles.
13. RH
Certains membres du personnel semblent se plaindre de divers problèmes de RH, tels que :
- Uniformes.
- Couverture médicale et assurance internationale.
- Plusieurs cas signalés de sous-estimation et de rejet de réclamations graves formulées par des employés.
- Non-respect du processus RH de priorisation du recrutement interne du personnel de la CAF qui est déjà au sein de l’organisation.
- Des mesures proactives pour résoudre les problèmes de maintenance n’ont pas été mises en œuvre. Exemple : malgré l’annonce d’un retour à 100 % au bureau, à ce jour, de nombreux climatiseurs ne fonctionnent toujours pas.
- Permettre à un employé d’un niveau supérieur d’adopter lui-même un titre de poste plus élevé en violation de son contrat de travail. Les RH doivent surveiller et intervenir pour résoudre cette situation en prenant les mesures adéquates.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
- Les politiques et règlements internes sont essentiels car ils guident l’administration en termes de procédures et de cohérence dans tout processus décisionnel.
- L’absence d’un cadre GRC mis à jour pose donc un risque sérieux à la CAF car elle compromet les meilleures pratiques de bonne gouvernance.
- Il est recommandé qu’un audit externe indépendant soit mené sur les domaines mentionnés ci-dessus pour évaluer et vérifier l’exactitude de ces conclusions conformément à l’article 43 des statuts de la CAF.